Campagne nationale de distribution de moustiquaires imprégnées : un engouement certain
A jour 3, la campagne prévue pour durer 5 jours se déroule comme prévue. C’est le constat fait par les superviseurs de l’OMS au Burundi, des experts présents sur plusieurs axes du pays dont Kayanza, Ngozi, Kirundo, Rutana–Makamba, Bujumbura-Gitega, sans oublier Bujumbura la capitale. Des équipes fixes de distribution sont en place au niveau des centres de santé et des équipes mobiles sont déployées sur les sites avancés au niveau des écoles et des lieux de grande affluence.
Ces équipes fixes indiquent que les chiffres des bénéficiaires augmentent régulièrement chaque jour. Elles saluent la présence de la police sur les sites pour faciliter la fluidité des files d’attente et maintenir l’ordre en cas des bousculades. « La police a été mobilisée pour assurer l’ordre et faciliter le travail car l’affluence des bénéficiaires est très grande », indique Willy Ntiruza, un des membres de l’équipe fixe de distribution dans Bujumbura mairie, au cours d’une des supervisions menée par les équipes de l’OMS.
Au centre de santé Mirango 1, nous avons échangé avec des bénéficiaires sur l’importance d’avoir une moustiquaire à la maison. Pour la grande majorité ils sont déjà utilisateurs de moustiquaires imprégnées d’insecticides. C’est le cas de Diane Irakoze.
Pour elle, la moustiquaire imprégnée d’insecticides va aider à lutter contre la malaria, (le paludisme), dans leurs ménages en diminuant le nombre de moustiques qui pénètrent dans leurs chambres. Les moustiquaires imprégnées protègent de la piqure par les moustiques. Aussi, dit-elle, "les agents de santé communautaires nous ont expliqué qu’il faut bien border la moustiquaire et éviter d’entrer en contact avec elle pendant le sommeil ». conclut-elle.
Il sied de rappeler que plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA), seront distribuées au cours de cette campagne qui se tient toute la semaine du 18 au 22 septembre 2017. Cette activité majeure du Fonds mondial est mise en œuvre par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en partenariat avec l’ONG internationale Caritas. Il est important de souligner que cette campagne à but préventif est renforcée par des opérations de pulvérisation intra domiciliaire (PID), dans plusieurs districts du pays. Cet autre volet important pour la lutte contre le vecteur de la maladie est soutenu sur le plan technique par l’OMS qui a mis à la disposition du Burundi, un expert en entomologie pour suivre particulièrement la PID qui elle est planifiée pour se tenir pendant 15 jours.
Selon les échos reçus des autres sites supervisés par les équipes OMS, l’affluence reste grande dans les différentes provinces du pays. Au-delà de la distribution des MILDA qui connaît un grand engouement, l’autre partie des efforts doit être orientée vers leur utilisation effective par les populations afin de se protéger du risque de contracter la maladie. Au moment où s’annoncent les premières pluies marquant le démarrage de la saison pluvieuse, synonyme de période de haute transmission du paludisme, l’acquisition des moustiquaires est déjà une bonne longueur d’avance sur le vecteur de la maladie. Comme Diane Irakoze, qui a bien retenu les conseils d’usage, il faudra à présent les mettre en application pour une protection maximale contre le paludisme épidémique dans le pays. Il s’agit certainement d’une responsabilité individuelle mais dans le contexte de la région africaine, cette responsabilité doit être perçue beaucoup plus comme communautaire.